Article du Bien Public du 15/10/10

Le Comité technique radiophonique examine les demandes d’autorisation pour les radios privées. Les candidatures sont en cours.

Soixante-douze fréquences à attribuer, dont onze en Côte-d’Or et une, le 94.1, qui risque de susciter beaucoup de convoitises.

C’est le casse-tête qui attend, pour les six prochains mois, le Comité technique radiophonique de Bourgogne-Franche-Comté, installé à Dijon depuis 1989.

Le CTR, c’est l’échelon régional du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), pour les radios. C’est lui qui examine les demandes d’autorisation d’émettre pour les radios privées. Chaque radio a le droit d’émettre cinq ans, renouvelables deux fois. Au bout des quinze ans, les fréquences occupées sont remises « en concurrence » et chaque radio doit remonter un dossier de candidature.

L’avis du CTR correspond ensuite aux critères des lois du 30 septembre 1986 et 1 ^er août 200 : intérêt pour le public, pluralisme des courants d’expression socioculturels, clarté des financements, équilibre entre réseaux nationaux et radios locales… Les radios sont par ailleurs séparées en cinq catégories, de A à E, selon leurs ressources commerciales, leur part de programmes locaux, ou encore leur thématique précise (jazz, rire…) Par exemple, les radios associatives sont rassemblées dans la catégorie A, soit les radios dont « les ressources commerciales (publicité et parrainage) sont inférieures à 20 % du chiffre d’affaires ».

Un puzzle difficile à assembler

Le puzzle de l’attribution des fréquences est parfois difficile à assembler, surtout quand une pièce est manquante. C’est le cas, cette année, en Côte-d’Or. Car sur les onze fréquences à renouveler, il y a d’abord neuf poids lourds (Fun radio, Europe 1, Nostalgie…). Le CTR et le CSA restent souverains, mais on peut penser que si elles demandent leur renouvellement, ces radios l’obtiendront.

Restent une radio associative (Coloriage, sur 103.9 à Montbard) et surtout une fréquence vacante : le 94.1. Elle a été occupée de janvier 2008 à juillet 2009 par Radio parenthèse, une radio associative qui voulait s’adresser aux jeunes parents. Mais elle a fini par jeter le bébé, l’eau du bain et l’émetteur avec.

La place est libre, mais elle ne le restera sans doute pas longtemps. Car à titre d’exemple, en 2009, lors du dernier appel à candidatures sur l’ensemble de la Bourgogne, le CTR avait reçu, en moyenne huit demandes pour chacune des nouvelles fréquences dégagées par le CSA.

Chaque radio a désormais jusqu’au 25 octobre pour déposer son dossier de candidature. Le verdict du CSA, après avis du CTR, est espéré avant l’été 2011.

FREDERIC JOLY f